L'ombre est partie d'un côté, l'homme de l'autre.
Derrière nous le lieu et l'heure d'un rendez-vous manqué. Vous comme moi attendions caché dans l'ombre que l'autre arrive avant de nous montrer. Et nous sommes restés chacun dans notre coin, jusqu'à oublier d'attendre. Cent heures sont passées. Cent heures d'un silence sans faille. Je reviens aujourd'hui sur les lieux. Le doute règne sur la nature du silence laissé derrière nos graffitis. Ils ont tous été effacé depuis. Les murs se taisent, n'ayant plus rien à nous dire. Ne reste rien. Pas un éclat de verre, pas même les ruines dans lesquelles nous errions, sans fin, à la recherche d'une parole à nous adresser. Aujourd'hui, l'espoir d'en trouver une, même vaine, est mort de froid.